12 Mai 1793, on se bat farouchement à Port-Saint-Père
Une tâche indélébile sur la révolution Française
Parfois qualifiées de véritable génocide par certains historiens, les guerres de Vendée feront plus de 600 000 morts dont plus de 210 000 civils exécutés. Pour autre conséquence directe, plus 100 000 enfants mourront de faim et de froid.
Nos manuels d’histoire font peu de cas de ces évènements tragiques. Il sont traités, cela est de bon ton depuis l’avènement de la République, comme un mouvement de révolte injustifié, conduit par des brigands sans foi ni loi. La presse révolutionnaire de l’époque, passée maitre dans le registre de la propagande s’en fait l’échos.
Elle vante, sans relâche, le courage et les succès de la garde nationale, fasse aux hordes de brigands !
Dès les premiers moments de l’insurrection Vendéenne, Port-Saint-Père fut aux premières loges.
Le 11 Mai 1793
Hier, des brigands ont voulu s’emparer des postes que nous occupions au Port-Saint-Père; mais ils ont été vigoureusement repoussés, avec une perte considérable. Notre garde nationale et 250 hommes du régiment ci-devant Lamarck, ont fait des prodiges de valeur; notre petite armée, forte de seulement 280 hommes d’infanterie et de 40 cavaliers, a battu au moins 2 000 brigands
Le 15 Ma1 1793
Les brigands ont fait une seconde tentative pour reprendre le Port-Saint-Père; ils nous ont livré combat; il a duré depuis six heures jusqu’à trois heures de l’après-midi. Nous les avons repoussés jusque dans la foret de Princé; nous leur avons tué au moins 400 hommes, parmi lesquels on compte 3 de leurs chefs. Il parait qu’ils manquent de munitions, car ils n’ont tiré que 60 à 80 coups de fusils. Nous devons aujourd’hui mettre le feu dans la foret de Princé, qui sert de refuge à ces scélérats
A LIRE
NOUVELLES POLITIQUES NATIONALES ET ETRANGERES
21 Mai 1793, An 2 de la République
Les origines du soulèvement Vendéen
Les manuels d’histoire se limitent bien souvent a expliquer la génèse du soulèvement Vendéen par la levée en masse de 300 000 hommes, décrétée par la convention le 24 Février 1793. La levée en masse, motivée par la nécessité de recruter une armée pour mener la guerre aux frontières de la France est sans doute le déclencheur.
En effet, l’idée de priver cette terre agricole de ses fils, main d’œuvre indispensable aux travaux des champs n’est pas supportable pour le peuple. Elle ne l’est pas non plus pour une grande partie de la noblesse locale qui, a cette époque, n’a encore que peu émigré (comme Joseph Charette de Briord) contrairement à d’autres régions, Paris en particulier. Ceci témoigne du très fort attachement de toutes les couches de la société Bretonne et Vendéenne à son territoire. Il ne faut pas dès lors s’étonner que nobles et paysans, commerçants et hommes d’église, fassent cause commune pour s’opposer aux mesures prises depuis la capitale par un pouvoir central dont peu reconnaissent la légitimité.
Mais au-delà de ces « aspects pratiques », le fondement spirituel doit être considéré comme l’élément majeur du soulèvement. Dans ces provinces de l’ouest de la France, le peuple est très catholique et donc fortement choqué par la volonté du pouvoir révolutionnaire Parisien d’imposer une constitution civil au clergé. La noblesse rurale l’est tout autant du fait de l’exécution du roi Louis XVI, le 21 Janvier 1793.
La Vendée n’a point combattu sous l’étendard royal : son armée s’est proclamée Armée Catholique ; elle s’est levée sous l’étendard de la foi
Général Baron Gourgaud – Aide de camp de Napoléon Bonaparte – Mémoires 1842
Nobles, prêtres réfractaires et paysans s’uniront donc dans un mouvement insurrectionnel sans équivalent dans l’histoire. Ils se battront près de 10 ans, pieds à pieds, dans tout le Pays de Retz et au delà, engagés dans une révolte qui ne s’apaisera qu’au début de l’Empire.
Le projet Terre de Briord
L’ambition du projet Terre de Briord s’appuie sur un triptyque fondamental :
RESTITUER – PROTEGER- PARTAGER
- Restituer en engageant un grand programme de restauration exclusivement fondé sur une période courant « de la révolution aux années folles »
- Protéger car au-delà des grands témoins bâtis du domaine comme son château, sa chapelle, son aumônerie ou encore son colombier, la Terre de Briord est également un environnement écologique et faunistique naturel exceptionnel situé entre Nantes et Pornic. Plus de 50 hectares d’une nature authentique faite de bois, prairies et terres agricoles ayant forgés l’histoire des lieux depuis presque 1 000 ans.
- Partager, enfin et surtout, car la finalité du projet Terre de Briord est de permettre au plus grand nombre de participer sous de multiples formes à un programme ambitieux de préservation du patrimoine historique régional.
› Suivez l’aventure Terre de Briord sur nos réseaux sociaux, la chaine youtube ou en vous abonnant à notre newsletter trimestrielle.
- Vous êtes un particulier : Proposez votre talent pour accompagner le récit de l’aventure Terre de Briord – Je veux en savoir plus
- Vous êtes une entreprise : Devenez Parrain de Briord pour témoigner concrètement de votre engagement dans la préservation du patrimoine : Je veux en savoir plus