Agriculture dans le Pays de Retz au XIXème siècle
« Sans l’étude, la réflexion et l’application, on ne peut faire de grandes choses » (James Watt.)
Citation introductive du discours de M. le Comte Pelet de Lautrec (Les cultivateurs devant l’enquête parlementaire – 1870)
LE DEVELOPPEMENT AGRICOLE A BRIORD ET DANS LE PAYS DE RETZ AU XIXème SIECLE
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Situé, sur l’ancienne paroisse du Port-Saint-Père, le site de Briord était, avant sa confiscation de 1793, la propriété d’une branche cadette de Charrette. Acheté en 1798 par la fille de l’ancien châtelain, il est revendu à Jean-Anne Thomas Dubois-violette, lequel se pique dès 1830 d’expériences agronomiques. Désargenté, il est contraint de céder le domaine en 1833 aux Pantin de la Guère.
C’est le gendre du nouveau propriétaire, le Comte Pelet de Lautrec, qui s’implique plus énergiquement dans le domaine agricole. Aristocrate royaliste, il rapproche la valorisation de ses exploitations du redressement de la paroisse de Port-Saint-Père, fortement impactée par l’épisode révolutionnaire, à l’instar des autres localités du Pays de Retz. C’est ainsi que l’action agronomique de Lautrec nécessite dans son esprit une restauration dans les domaines politique (il est maire de 1871 à 1874) et religieux (participation à l’érection de la nouvelle église paroissiale) de la commune.
Un certain type d’agronomes
Ce sont en grande majorité les grands possédants, aristocrates et monarchistes, qui ont initié la modernisation agricole du Pays de Retz. Bénéficiant d’une grande influence dans les paroisses et de la capacité financière qui permet l’investissement, ils introduisent sur leur propriété de nouvelles cultures (betteraves à sucre, trèfle…) et de nouvelles races domestiques (bovins, chevaux…). C’est sur leur initiative qu’est créé en 1865 le comice agricole des cantons de Bourgneuf et du Pellerin réunis, dont les cotisations servent à remettre des prix annuels aux cultivateurs et fermiers les plus méritants.
La grande figure du comice, et son premier président, est le comte Gustave de Juigné, propriétaire du château du Bois-Rouaud (Chéméré) et du lac de Grand-Lieu. Conseiller général puis député de l’arrondissement de Paimboeuf dès 1871, il implante sur son domaine un haras de renommée nationale et participe au perfectionnement de la race bovine nantaise. De plus, il est le principal artisan de l’arrivée du chemin de fer dans la contrée. A ses côtés, siègent au comice le vicomte de Lautrec, les comtes de Grandville (Port-Saint-Père) et de Charrette de Boisfoucauld (propriétaire Moulin-Henriet à Sainte-Pazanne).
Faire part de décès du Comte Pelet de Lautrec (Collections Château de Briord)
Prix et récompenses
Très tôt, le domaine de Briord est primé pour l’agencement de ses bâtiments et la qualité de son bétail. Au concours régional de Nantes de 1855, le Comte de Pelet de Lautrec est primé pour ses bœufs. Dans la même ville, en 1866, il reçoit une médaille d’or pour ses « produits agricoles » et d’argent pour ses « animaux de basse-cour ». Il est en outre honoré de la prime d’honneur pour la bonne installation d’une laiterie, d’une étable à engrais et d’une écurie divisible à volonté en stalles ou en boxes ».
Autour de la Cour-de-Briord, qui constitue l’exploitation attenante au château, gravitent huit métairies, deux borderies, un moulin à vent et un à eau (au nord du plus grand étang).
Domaine plus étendu du Pays de Retz, il abritait 150 personnes (châtelains, métayers, aumônier) en 1850
Le projet Terre de Briord
L’ambition du projet Terre de Briord s’appuie sur un triptyque fondamental :
RESTITUER – PROTEGER- PARTAGER
- Restituer en engageant un grand programme de restauration exclusivement fondé sur une période courant « de la révolution aux années folles »
- Protéger car au-delà des grands témoins bâtis du domaine comme son château, sa chapelle, son aumônerie ou encore son colombier, la Terre de Briord est également un environnement écologique et faunistique naturel exceptionnel situé entre Nantes et Pornic. Plus de 50 hectares d’une nature authentique faite de bois, prairies et terres agricoles ayant forgés l’histoire des lieux depuis presque 1 000 ans.
- Partager, enfin et surtout, car la finalité du projet Terre de Briord est de permettre au plus grand nombre de participer sous de multiples formes à un programme ambitieux de préservation du patrimoine historique régional.
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1 commentaire
Bonjour,
Quelle beau domaine riche d’histoire et de passion, Chatrette est déjà un attrait indéniable, le pays de Retz avec Gilles , Nantes et Carrier pendant la Révolution, enfin tout pour plaire.
Passionnée d’histoire notamment du 18ème siècle et de la Révolution Française depuis mon enfance et donc d’histoire de l’art, des châteaux, maisons, arts décoratifs, mode de vie, législation, coutumes, enfin tout.
Avocate pendant 25 ans et parlant anglais et un peu espagnol je suis intéressée pour découvrir ce merveilleux domaine, son histoire, et les gens qui l’ont créé et continuent à le faire vivre et surtout revivre.
Je me propose aussi en tant que bénévole pour toute activité dont vous auriez besoin y compris guide ou travaux.
Ne travaillant plus et âgée de 58 ans et totalement indépendante je suis libre pour aider ceux qui partagent ma passion,
Si rares et si nombreux, je ne sais pas vraiment.
Je vais bien entendu venir vous visiter et plus si affinités.
Bien à vous.
Isabelle